Je suis née un jour de décembre 1746. Quelques heures plus tard, me voilà baptisée, entourée de mon père Joseph, mon parrain Joseph et de ma marraine Geneviève, qui me donnera son prénom.
Ma mère Marie attend notre retour avec impatience, inquiète de me savoir dehors par ce temps hivernal.
Mon enfance passa, mon adolescence fila ...
Et à quelques jours de mes 31 ans, me voilà en robe de mariée, prête à épouser Pierre, un laboureur comme moi, de 2 ans mon cadet.
Tout le village est à la noce. Je pense à mon père, parti trop tôt, qui ne m'aura point vue me marier.
Puis, le travail des champs reprit son cours...
Deux hivers plus tard, Geneviève agrandit notre foyer pour notre plus grand bonheur, suivie l'année d'après de Marc.
L'automne 1782 fut éprouvant pour moi, j'étais à nouveau enceinte, mais prise d'une fatigue que je n'avais pas connue pour mes deux premières grossesses.
Et effectivement, j'accouchais en janvier plus tôt que prévu de 2 garçons que nous appelâmes Henri et Jacques, comme leurs parrains.
Mais ils n'étaient pas assez forts pour affronter ce monde, ils nous quittèrent 3 jours après leur naissance.
L'année 1783 fut très dure car Marc décéda lui aussi cette année-là en juin, alors qu'il venait de fêter ses 3 ans.
Malgré cela, la vie continua.
Et je retombai enceinte rapidement, Ursule naquit en octobre l'année suivante.
Puis, à l'âge de 40 ans, je donnai naissance pour la dernière fois à Marie.
Les années passèrent entourée de mes 3 filles.
En 1802, Geneviève, mon aînée, se maria à 23 ans avec Dominique, un charmant garçon que j'appréciais beaucoup.
Quasiment, un an, jour pour jour, je devins grand-mère à 56 ans d'une petite Marie Jeanne, quel bonheur !
Mais le bonheur fut de courte durée, Marie, ma fille benjamine, mourut à l'automne à l'âge de 16 ans.
Puis, se fut au tour d'Ursule de se marier avec Julien et je fus à nouveau mamie de Renée, Marie Joseph, Marie Françoise et Olive.
Entre-temps, Dominique, le mari de Geneviève est décédé et elle se remaria en 1814, à l'âge de 35 ans avec Guillaume de 12 ans, son aînée.
Et le nombre de mes petites-filles continua à augmenter malgré l'âge de Geneviève avec Françoise et Geneviève.
Pierre et moi contemplions notre tribu, les yeux pleins de bons et moins bons souvenirs de notre longue vie qui était passée si vite...
Un matin de mai 1819, Pierre partit paisiblement, il avait 70 ans.
Le foyer de Guillaume et Geneviève continua de s'agrandir avec Marie Joseph, Mathurin et Anne.
Le dernier accouchement de Geneviève en 1824, alors qu'elle avait 45 ans, lui fut malheureusement fatal, elle mourut une semaine après.
Et j'eus une fois encore le deuil d'un enfant à faire, mais seule cette fois, 5 ans après la mort de Pierre, épaulée par ma fille cadette Ursule qui se retrouva la dernière de la fratrie à 40 ans.
Puis, un peu plus d'un an plus tard, ce fut à mon tour, en toute logique, de m'éteindre à l'âge de 79 ans, dans le village de la Chénaie à Tréal.
Village de tous les moments, de ma naissance, de la naissance de mon mari et de mes enfants, de mon mariage, du décès de mon mari et de mes enfants ...
Que de choses a pu voir le grand chêne de la cour, droit sous le soleil ou courbé par le vent ...
Geneviève Thomas est le SOSA 447 de ma fille.
Son père est Joseph Thomas et sa mère Marie Chotard, son mari Pierre Lanoe.
Ma mère Marie attend notre retour avec impatience, inquiète de me savoir dehors par ce temps hivernal.
Mon enfance passa, mon adolescence fila ...
Et à quelques jours de mes 31 ans, me voilà en robe de mariée, prête à épouser Pierre, un laboureur comme moi, de 2 ans mon cadet.
Tout le village est à la noce. Je pense à mon père, parti trop tôt, qui ne m'aura point vue me marier.
Puis, le travail des champs reprit son cours...
Deux hivers plus tard, Geneviève agrandit notre foyer pour notre plus grand bonheur, suivie l'année d'après de Marc.
L'automne 1782 fut éprouvant pour moi, j'étais à nouveau enceinte, mais prise d'une fatigue que je n'avais pas connue pour mes deux premières grossesses.
Et effectivement, j'accouchais en janvier plus tôt que prévu de 2 garçons que nous appelâmes Henri et Jacques, comme leurs parrains.
Mais ils n'étaient pas assez forts pour affronter ce monde, ils nous quittèrent 3 jours après leur naissance.
L'année 1783 fut très dure car Marc décéda lui aussi cette année-là en juin, alors qu'il venait de fêter ses 3 ans.
Malgré cela, la vie continua.
Et je retombai enceinte rapidement, Ursule naquit en octobre l'année suivante.
Puis, à l'âge de 40 ans, je donnai naissance pour la dernière fois à Marie.
Les années passèrent entourée de mes 3 filles.
En 1802, Geneviève, mon aînée, se maria à 23 ans avec Dominique, un charmant garçon que j'appréciais beaucoup.
Quasiment, un an, jour pour jour, je devins grand-mère à 56 ans d'une petite Marie Jeanne, quel bonheur !
Mais le bonheur fut de courte durée, Marie, ma fille benjamine, mourut à l'automne à l'âge de 16 ans.
Puis, se fut au tour d'Ursule de se marier avec Julien et je fus à nouveau mamie de Renée, Marie Joseph, Marie Françoise et Olive.
Entre-temps, Dominique, le mari de Geneviève est décédé et elle se remaria en 1814, à l'âge de 35 ans avec Guillaume de 12 ans, son aînée.
Et le nombre de mes petites-filles continua à augmenter malgré l'âge de Geneviève avec Françoise et Geneviève.
Pierre et moi contemplions notre tribu, les yeux pleins de bons et moins bons souvenirs de notre longue vie qui était passée si vite...
Un matin de mai 1819, Pierre partit paisiblement, il avait 70 ans.
Le foyer de Guillaume et Geneviève continua de s'agrandir avec Marie Joseph, Mathurin et Anne.
Le dernier accouchement de Geneviève en 1824, alors qu'elle avait 45 ans, lui fut malheureusement fatal, elle mourut une semaine après.
Et j'eus une fois encore le deuil d'un enfant à faire, mais seule cette fois, 5 ans après la mort de Pierre, épaulée par ma fille cadette Ursule qui se retrouva la dernière de la fratrie à 40 ans.
Puis, un peu plus d'un an plus tard, ce fut à mon tour, en toute logique, de m'éteindre à l'âge de 79 ans, dans le village de la Chénaie à Tréal.
Village de tous les moments, de ma naissance, de la naissance de mon mari et de mes enfants, de mon mariage, du décès de mon mari et de mes enfants ...
Que de choses a pu voir le grand chêne de la cour, droit sous le soleil ou courbé par le vent ...
Geneviève Thomas est le SOSA 447 de ma fille.
Son père est Joseph Thomas et sa mère Marie Chotard, son mari Pierre Lanoe.
Geneviève Thomas
|
Ursule Lanoe
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Renée Borgat
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Marie Louise Houeix
|
Yvonne Ricaud
|
ma grand-mère
|
mon père
|
moi
|
ma fille
Très bel article, une belle histoire raconté de manière émouvante.
RépondreSupprimerYann