[Branche Ayoul] Portrait de mon arrière-grand-père Joseph

Joseph Marie AYOUL est mon arrière-grand-père. Il voit le jour le lundi 22 mars 1886 à 20h à Ruffiac (Mobihan) au village du Bourgeix. 
Il est le premier enfant de François Marie AYOUL, cultivateur, âgé de 27 ans et de Barthélémie TOURTAL, cultivatrice, âgée de 29 ans, qui se sont mariés à Tréal l'année précédente.

Joseph sera cultivateur.


Il a le visage ovale, le menton pointu, une bouche moyenne et un nez fort.
Ses cheveux sont châtains et ses yeux bruns.
A l'âge adulte, il mesure 1.61 m.
Il sait lire et écrire.

Signature de Joseph sur l'acte de naissance de Lucien, son fils

Il fait son service militaire de 1907 à 1909, où il est chasseur de seconde classe et obtient un certificat de bonne conduite.

En 1913, il habite dans le village de la Tête à Gavray dans la Manche, dans la famille Dudouyt. 
Qu'est-il allé faire en Normandie ? Connaît-il cette famille avant de s'y rendre ? 
Sur Geneanet (site de publication d'arbres généalogiques), j'ai trouvé une famille Dudouyt dans cette région. J'ai contacté le propriétaire de l'arbre généalogique, qui m'a donné le nom d'un de ses ancêtres qui aurait pu avoir des enfants correspondant au Dudouyt chez lequel serait allé mon arrière-grand-père. Cela reste à creuser …

Extrait du registre matricule de Joseph

Il est “rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1 août 1914”. C'est le début de la 1ère guerre mondiale.

Il est réformé de manière définitive le 22 août 1914 pour une “hernie inguinale droite volumineuse”. 
Or il semblerait que tout le temps de la guerre, il a quand même été mobilisé, comme le montre l'extrait ci-dessous de son registre matricule (document qui récapitule la carrière des soldats).



Il a d'abord été affecté au régiment de cavalerie légère de Pontivy.

Puis, le 15 septembre 1915, est devenu soldat auxiliaire pour cause d'hernie volumineuse, affecté au 37ème régiment d'artillerie. Les hommes qui étaient affectés au service auxiliaire étaient des hommes qu'un état de santé défaillant ne permettait pas d'employer sur le front mais qui pouvaient tout de même être appelés sous les drapeaux afin d'exercer un emploi militaire ou civil, et en fonction de leurs compétences professionnelles.

Il est ensuite placé en sursis d'appel jusqu'au 30 juin 1916 au titre de bûcheron dans la famille Raudet à Bourges.
Sur Geneanet, j'ai trouvé la petite-fille de Blaise Raudet qui habitait à Bourges à cette époque et était marchand de bois. Je l'ai contacté, elle m'a répondu que l'armée les avait réquisitionné pour la fabrication de caillebotis et que ses grands parents avaient du “personnel” soldats et/ou prisonniers russes et yougoslaves.



Il est ensuite affecté successivement au 8ème, 16ème, 11ème puis 19ème escadron du train de novembre 1817 à mars 1919. 
Les escadrons du train des équipages militaires sont en quelque sorte le trait d'union ou plutôt le cordon ombilical entre la zone de l'arrière et l'avant: ils sont chargés de tous les transports de ravitaillement (vivres, matériels ou munitions) ou d'évacuation (transports sanitaires ou d'évacuation de réfugiés des zones envahies). Ils comportent également des services annexes.

9ème escadron du train
Ces transports sont assurés par voie de terre (véhicules hippomobiles tractés par des chevaux ou mulets, voire même équipages de chiens d'Alaska, ou véhicules automobiles), par chemins de fer ou par voie navigable.

Il est démobilisé le 7 mars 1919 et rentre en Bretagne habiter chez sa mère dans le Bourg de Ruffiac. Il a 32 ans. Son père est décédé 6 mois auparavant.

Il s'unit en 1921 avec Marie Mathurine GUILLAUME de 10 ans sa cadette, fille de Augustin Marie GUILLAUME et Marie Julienne AYOUL. Marie Mathurine et Joseph sont cousins. En effet, François, père de Joseph, et Marie Julienne, mère de Marie Mathurine, sont frère et sœur.


Ce couple aura quatre enfants : Joseph, Lucien (mon grand-père), Geneviève et Marie.

Sa mère Barthélémie meurt le 4 février 1929, Joseph est âgé de 42 ans.
Son père décède en 1946 à 60 ans, 8 jours après le mariage de son fils Lucien.

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