Les Poilus de notre arbre - Famille RICAUD

 Julien RICAUD et Marie HOUEIX ont 10 enfants : 4 garçons et 6 filles.

Sur les 4 garçons :

  • l’aîné, Julien, 45 ans en 1914, n’a pas été mobilisé pour la guerre 14-18, il est dégagé de toutes obligations militaires depuis 1908 (peut-être en tant que fils aîné d’une famille de 7 enfants)
  • Louis, le second, est décédé dans sa première année
  • Louis, le benjamin de la famille, est décédé en 1913 alors qu’il avait 29 ans
  • Seul François sera mobilisé alors qu’il a 44 ans et qu’il est père de 4 enfants âgés de 2 à 11 ans

Sur les 6 filles : 

  • Yvonne est décédée dans son premier mois
  • Le mari de Marie Louise est trop âgé pour la guerre
  • Les maris de Marie-Françoise et Yvonne (mon arrière-grand-mère) sont réformés pour des problèmes de santé (problème de vue et inflammation de l’os du tibia)
  • Le mari de Jeanne et le futur mari de Julienne seront mobilisés

1) François RICAUD a 43 ans lorsque la guerre éclate. Faisant parti des classes les plus anciennes, il ne sera mobilisé qu’à partir de juillet 1915. Il  sera affecté dans différents régiments : escadrons du train et infanterie.

De août à novembre 1917, il sera détaché comme agriculteur. 


En effet, pour faire face à la baisse de main d’oeuvre agricole, à partir de janvier 1917, les classes les plus anciennes ne sont plus mobilisées comme militaires au front mais comme militaires travaillant aux champs :

En 1914, les cinq millions d'agriculteurs français représentent 42% de la population active masculine : le départ d'une grande partie d'entre eux au combat entraîne de grandes difficultés pour leurs épouses, engagées à se mobiliser pour assurer le sauvetage des récoltes dès le 8 août 1914 par le président du Conseil René Viviani dans son « Appel aux femmes de France » paru dans le journal Le Temps. Mais leur volonté et leur courage ne suffit pas pour faire face à l'ampleur de la tâche au cours des quatre années du conflit. On recourt donc à la main-d'oeuvre militaire pour les travaux agricoles, et notamment pour les battages.

- Les permissions agricoles, promises dès 1915, ne sont accordées en nombre qu'à partir de l'été 1917. Malgré la désorganisation des unités qu'elles entraînent, l'armée doit les accorder pour assurer des travaux agricoles qui permettront l'alimentation aussi bien des troupes que des civils.

- Les sursis d'appel au titre agricole retardent les départs au front. Ce sont notamment les entrepreneurs de battages, mécaniciens ou propriétaires de machines à battre qui peuvent y prétendre.

- La mise à disposition des hommes des classes 1888 et 1889 comme main-d'oeuvre agricole pouvant bénéficier d'un détachement est rendue possible par une circulaire du 12 janvier 1917. Les détachés agricoles, obligés de porter un brassard permettant de les identifier, sont contrôlés par les forces de l'ordre. S'ils sont surpris en état d'ivresse, à la foire, à exercer leur profession habituelle plutôt que d'effectuer les travaux agricoles, à ne pas porter leur brassard ils encourent des peines de prison.

- On fait aussi appel aux détenus civils, ainsi qu'aux prisonniers de guerre, qui sont envoyés par équipes de 20 hommes, et dont la présence nécessite une surveillance.

Les demandes de main-d'oeuvre agricole peuvent être individuelles ou collectives, sous forme de pétitions. Elles émanent des agriculteurs non mobilisés ayant besoin d'aide pour faire fonctionner et réparer les machines, des épouses des soldats mobilisés et des maires des communes, qui assurent la transmission à l'autorité militaire, via le préfet. Celui-ci est un pivot important de l'organisation de la répartition de la main-d'oeuvre : il recense régulièrement auprès des maires les moyens disponibles et les besoins. 
(source : Notice extraite du site histoirealasource.ille-et-vilaine.fr proposé par le Conseil départemental d'Ille-et-Vilaine)



2) Jean LEFOUL est le mari de leur fille Jeanne. Ils sont mariés depuis 1910. Jean est mobilisé pendant toute la durée de la guerre dans des régiments d’artillerie.

L’artillerie désigne les armes servant à envoyer à grande distance, sur l’ennemi ou ses équipements, des projectiles de gros ou petit calibre.



3) Ange QUEDILLAC se mariera avec Julienne, la dernière fille de la famille, en 1919 alors qu’il a 27 ans et elle 36 ans. Se connaissaient-ils avant la guerre ? Ange est originaire de Maure-de-Bretagne…

Ange est en train de faire son service militaire quand la guerre éclate. Il sera donc mobilisé dès août 1914 et pendant 5 ans. 

Il sera blessé par un coup de feu à la jambe en septembre 1914 et sera cité à l’ordre de sa Division :



Il sera classé service auxiliaire jusque mai 1917 (soldats qui pouvaient être employés dans les hôpitaux, à la réparation du matériel, à la construction des bâtiments militaires, dans l’exploitation des voies ferrées ou des lignes télégraphiques …).

Il repartira finalement au front en juin 1917 jusque décembre de la même année, où il sera évacué pour avoir attraper la gale. 


En février 1918, il rejoint à nouveau l’armée.

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